Le gouvernement fédéral américain, qui inclut des centaines d’agences liées à différents ministères comme le FBI, les services météo et les forces armées, est le premier acheteur de biens et de services au monde.
Ce plan, dont le périmètre exact doit être précisé ultérieurement au registre fédéral américain, pourrait donc avoir un impact significatif sur l’industrie du plastique pour limiter la pollution liée à sa production, son utilisation et à son devenir une fois qu’il est jeté.
"La production de plastique et de déchets a doublé au cours des deux dernières décennies, polluant nos océans, empoisonnant l’air respiré par les populations vivant à proximité des usines de fabrication et menaçant la santé publique", affirme le gouvernement américain dans un communiqué.
Selon ce plan, qui s’inscrit dans un cadre plus large de lutte contre ce fléau, le gouvernement fédéral "arrêtera progressivement de s’approvisionner en plastiques à usage unique pour ses activités de restauration, d’événementiel et pour les emballages d’ici 2027", avant un élargissement à l’ensemble des opérations fédérales en 2035.
En 2022, le gouvernement de Joe Biden avait déjà annoncé une mesure similaire pour les parcs nationaux et les terrains de propriété publique.
"Nous saluons l’engagement de l’administration Biden à abandonner progressivement les plastiques à usage unique", s’est réjouie Christy Leavitt une responsable de l’ONG Oceana, selon laquelle quelque 15 millions de tonnes de plastique se déversent chaque année dans les océans.
La stratégie du gouvernement américain, déroulée sur plus de 80 pages, prévoit des actions à chaque étape du cycle de vie du plastique, de sa production à son retraitement.
Un cinquième et ultime round de négociations pour un traité mondial de lutte contre la pollution plastique doit avoir lieu à Busan en Corée du Sud en novembre.
Certains pays et les ONG environnementales plaident pour une forte réduction de la production plastique d’ici à 2040. Mais des pays producteurs de pétrole et les lobbys de l’industrie militent davantage en faveur du recyclage.
Sans un traité ambitieux et contraignant, l’ONG WWF prévoit un triplement de la pollution plastique dans le monde d’ici 2024, avec de lourdes conséquences pour l’environnement et la biodiversité.