Boston Dynamics s’est appuyé sur une dizaine d’années d’expérimentation pour mettre au point une nouvelle version de son robot humanoïde, désormais 100% électrique et parfaitement exploitable. L’Atlas hydraulique tel qu’on le connaissait jusqu’à présent a été rangé au placard afin de faire place à un nouveau modèle bien plus souple et conçu pour des applications de manutention et de production bien réelles.
Pionnier de la recherche en matière de robots humanoïdes, Boston Dynamics a mis tout son savoir-faire dans ce nouveau robot. Cette version électrique d’Atlas se veut plus robuste et surtout offre une gamme de mouvements plus large que toutes les générations précédentes. L’idée est par exemple de développer plusieurs nouvelles variantes de pinces afin de répondre à un ensemble de besoins de manipulation chez différents clients.
D’ores et déjà exploitable, il devrait faire ses grands débuts d’ici la fin 2024 dans une usine automobile du constructeur sud-coréen Hyundai, par ailleurs actionnaire majoritaire de Boston Dynamics. L’objectif est de montrer à quel point ce robot humanoïde est dynamique et peut évoluer en toute autonomie en laboratoire bien sûr, mais aussi dans des usines, au service de grands groupes industriels.
À l’origine, Atlas avait été créé afin de pouvoir venir en aide à des gens dans des endroits d’ordinaire inaccessibles pour l’homme. Très vite, il a su se déplacer de manière autonome en évitant les obstacles devant lui, ouvrir des portes, se servir d’outils spécifiques (un tuyau d’incendie par exemple), etc. Au fil du temps, Atlas a impressionné son monde en courant, sautant, dansant et même en exécutant des saltos arrière !
À noter que Boston Dynamics commercialise déjà plusieurs robots, comme Spot (un robot à quatre pattes) et Stretch (un bras articulé destiné à la manutention). L’objectif est qu’Atlas devienne le premier modèle humanoïde commercialisé à grande échelle. Toutefois, le déploiement de robots mobiles autonomes va demander de nombreux ajustements, à commencer par la validation de nouvelles normes de sécurité et l’adhésion des employés à ce type de projet.
Les projets de robots humanoïdes se multiplient, essentiellement aux États-Unis et en Chine. Outre Boston Dynamics, on peut citer les projets de Tesla avec son robot Optimus ou encore de Sanctuary AI. Figure s’est de son côté allié à OpenAI pour intégrer ChatGPT dans son robot humanoïde, lui permettant ainsi d’avoir réponse à (presque) tout en plus de facilement manipuler des objets. Le chinois Xiaomi travaillerait quant à lui sur un robot capable d’interagir avec les humains en étant capable de reconnaître des individus, leurs expressions et leurs émotions.