Le groupe suisse SGS, spécialisé dans l’inspection et la certification de produits, a annoncé mercredi le rachat de l’entreprise française IEC (Institut d’expertise clinique), active dans les tests pour les cosmétiques. Le montant de la transaction n’a pas été divulgué.
Fondé en 1990, ce laboratoire lyonnais emploie près de 150 personnes et fournit ses services aux grands noms de l’industrie des cosmétiques et des soins personnels, ainsi que dans les secteurs de la dermatologie, de l’hygiène et de l’ophtalmologie. IES est spécialisé dans les essais cliniques de sécurité et d’efficacité, les tests in vitro, les études d’analyse sensorielle et les tests consommateurs. L’entreprise dispose également de filiales en Bulgarie, en Afrique du Sud et en Asie.
Étienne Camel, président d’IEC, voit dans cette opération « une formidable opportunité ». Selon lui, rejoindre SGS permettra à IEC de tirer partie « des nombreuses synergies qu’offre un tel acteur mondial, que ce soit en termes d’innovation, de marketing, d’excellence opérationnelle ou d’expansion internationale ».
Ce rachat est soumis aux conditions habituelles de clôture, dont la consultation du personnel en France, indique SGS dans un communiqué.
« Cette acquisition s’aligne avec nos objectifs stratégiques et renforce encore notre leadership mondial dans les tests pour cosmétiques et produits d’hygiène », explique la directrice générale de SGS, la Française Géraldine Picaud, citée dans le communiqué.
Basé à Genève, SGS inspecte aussi bien des jouets que des cosmétiques et produits alimentaires, minerais ou composants pour l’industrie automobile. Son chiffre d’affaires en 2023 se montait à 6,6 milliards de francs suisses (6,8 milliards d’euros). Le groupe suisse procède régulièrement à des petites acquisitions ciblées, même si leur rythme a ralenti en 2023.
« Les tests dans les cosmétiques sont une niche intéressante pour SGS avec un bon potentiel de croissance », a réagi Daniel Bürki, analyste à la Banque cantonale de Zurich, dans un commentaire boursier. « SGS vise à redevenir à nouveau plus actif dans les fusions et acquisitions et a davantage de fonds disponibles pour cela, puisque 65% des dividendes en 2023 ont été perçus en actions », ajoute l’analyste.
En réglant la plus grosse partie des dividendes en actions, le groupe a été en mesure de protéger ses liquidités, renchérit Michael Foeth, analyste chez Vontobel, et a ainsi « accru sa flexibilité stratégique pour des acquisitions », note-t-il dans un commentaire de marché.
À 7h30 GMT, le titre s’appréciait de 0,50% à 80,98 francs suisses, dépassant légèrement le SPI, l’indice élargi de la Bourse suisse, en hausse de 0,18%.