Côté commerce, les Jeux olympiques ont été profitables pour les produits de grande consommation - alimentaire, entretien, hygiène - et les produits frais en libre-service, dont les ventes ont significativement augmenté durant la période, surtout à Paris, selon une étude de NielsenIQ parue lundi.
Lors des deux semaines de l’événement, les ventes de ces produits ont augmenté de 11% à Paris par rapport à la même période l’année précédente ; de 8,3% si on inclut la petite couronne et de 4,4% au total au national.
« Il ne s’agit pas d’une évolution lente ayant atteint son pic lors des JO, mais bien d’un épisode exceptionnel de croissance en Ile-de-France, et plus encore dans Paris », a explicité pour l’AFP David Lecomte, expert consommateur chez NielsenIQ.
Le panéliste note également que cette croissance a été plus forte pour les Jeux olympiques de Paris que pour ceux de Londres en 2012. La capitale britannique avait alors enregistré une hausse de 5,3% des ventes de ces produits.
Les grandes et moyennes surfaces franciliennes ont connu "deux semaines record", réalisant 482 millions d’euros de vente (contre 459 l’année précédente à la même époque). Cet effet d’aubaine a aussi profité aux magasins de proximité dont les ventes ont bondi de 7,9% en valeur dans Paris intra-muros et de 4,5% en banlieue parisienne. NielsenIQ constate que les Jeux olympiques ont davantage profité aux commerçants et distributeurs proches des sites de compétition, avec des augmentations des ventes en valeur de 18,5% sur les zones JO et 15,5% à proximité de celles-ci.
Toutefois, selon Nielsen, une grande partie (jusqu’à 81%) des gains observés sur la période pour les magasins parisiens s’explique d’abord par la météo. Les produits les plus "météo-sensibles" sont ainsi ceux qui ont connu les plus fortes progressions.
Les boissons, notamment, ont enregistré une forte hausse à Paris (en unités de consommation : +50% d’eaux plates natures, +51% de boissons plates sans alcool, +35% de boissons gazeuses sans alcool, +59% d’eaux gazeuses natures, +18% pour les bières). Avec une augmentation de 100%, les glaces tiennent le haut du pavé.
Au final, les marques de liquides ont largement profité du combo JO/météo, comme San Pellegrino (+76% en unités de consommation), Cristalline (+59%), Vittel (+65%) ou Magnum du côté des glaces (+87%), assure encore le panéliste. Mais les grands gagnants sont les brumisateurs dont le nombre d’unités vendues a cru de 320% dans les magasins parisiens durant la période.