La proposition de révision de la directive relative au traitement des eaux urbaines résiduaires a fait l’objet d’un compromis institutionnel cette semaine à Bruxelles entre le Parlement européen, le Conseil et la Commission.
Traitement des résidus chimiques
L’accord prévoit d’étendre les systèmes de collecte des eaux urbaines résiduaires dans l’Union européenne, afin de raccorder beaucoup plus de ménages, tout en poursuivant des objectifs plus stricts et plus ambitieux en matière de propreté de l’eau, notamment en éliminant un éventail le plus large possible de polluants et de nutriments.
« Nous sommes parvenus à un accord sur des règles plus ambitieuses en matière de gestion des eaux usées dans toute l’Europe, en veillant à ce que les micropolluants provenant des résidus de produits cosmétiques pharmaceutiques soient traités, et en imposant des exigences plus strictes en matière d’élimination des nutriments », résume le rapporteur Nils Torvalds (Renew Europe, Svenska Folkpartiet, Finlande).
Principe pollueur-payeur
Évidemment tout cela a un coût ! L’élimination des résidus de produits pharmaceutiques et cosmétiques — prévue d’ici 2045 dans les usines traitant les eaux de plus de 150.000 personnes — devra être prise en charge à 80% au minimum par les industries concernées.
Selon le Parlement européen, un financement national viendra compléter le principe du « pollueur-payeur » afin d’éviter des « conséquences inattendues sur la disponibilité, l’accessibilité financière et l’accessibilité des produits vitaux, en particulier les médicaments ».
L’accord prévoit également que les produits chimiques nocifs tels que les PFAS seront surveillés et mieux traités à l’avenir.
Le Parlement et le Conseil devront formellement adopter la nouvelle directive avant qu’elle puisse entrer en vigueur.