Les phénomènes d’oxydation peuvent être considérés en deux temps :
– À court terme : plus de toxines, altérations de la fonction barrière, faible résistance de la peau aux UV, modifications du pH, des protéines et des lipides, oxydation de l’ADN, inflammation, occlusions des pores, faible taux d’hydratation, d’oxygène, du renouvellement cellulaire et augmentation du sébum.
– À long terme : rides, taches de vieillesse, acné, peau terne et affaissée, sensibilité.
Revendications associées et méthodes d’essais cliniques
Les soins personnels ou les ingrédients revendiquant des effets anti-pollution ont trois objectifs principaux :
– Détoxifier la peau par une action curative : Nettoyant, Détoxifiant, Exfoliant, Purifiant, Oxygénant.
– Rééquilibrer la peau par une action curative : Apaisant, Hydratant, Nourrissant, Régulateur de pH, Séborégulateur, Éclat du teint, Microcirculation, Anti-âge, anti-relâchement.
– Protéger et isoler la peau par une action préventive : Anti-UV/IR/Anti-lumière bleue, Antioxydant, Anti-radicalaire, Antiparticules, Intégrité de barrière cutanée, Anti-inflammatoire, Anti-tâches.
Deux grandes options de test existent pour mettre en œuvre les conditions de la pollution :
– L’environnement pollué normalisé. Différents laboratoires d’essais (CIDP, proderm, Eurofins…) ont développé des chambres polluées spécifiques pour recréer les conditions de pollution pour les tests in-vitro, ex-vivo ou in-vivo. Chacun d’eux utilise des polluants spécifiques (UV, ozone, particules, fumée de cigarette…). Le contrôle et la mesure des polluants lors de l’essai est un élément clé de sa reproductibilité.
– L’environnement de pollution in-situ dans une ville polluée est réservé aux tests sur l’homme, car il semble plus difficile de soumettre des cellules et des modèles à la pollution normale de la vie quotidienne.
Les performances « anti-pollution » des soins peuvent être étudiées de trois manières, selon le test : efficacité préventive ou curative, action à court ou long terme, conditions réelles ou conditions de pollution contrôlées.
Pour une allégation spécifique « Anti-pollution », nous avons identifié les méthodes suivantes. Avant toute analyse chimique, un prélèvement spécifique de la peau peut être réalisé à l’aide de stripping (attention à l’éventuelle interaction adhésive), de tampons ou de bâtonnets de verre comme outil de prélèvement :
– Performances de protection : Analyse des métaux lourds (Plomb, Fer Chrome) Syntivia, Zurko research, CIDP... ou visualisation des particules imitant le dépôt de PM par Eurofins, CIDP, Intertek, BIO-EC, Proderm, …
– Antioxydant : Peroxydation lipidique (SQ-OOH, MDA, vitamine E) par Proderm, Eurofins… ou Transcriptomique et protéomique par Phylogene, Oxiprotéomique, ou Contenu moléculaire : SquameScan, FibroTX (Eotech), Spectroscopie Raman.
– Détoxifiant : Oxygénation, Mesure de la pression partielle transcutanée d’O2 par Eurofins et PHD Trials.
– Teint et éclat de la peau : CorlorFace et SkinCam (technologies Newtone), Goniolux (Orion), Skin GlossyMeter (C+K), SkinGlossMeter (Delfin), Samba & Salsa (Bossa Nova Vision), Antera 3D (Miravex).
– Inflammation : Mesure de la couleur par spectrophotométrie, dosage des biomarqueurs (dosage IL-1), Transcriptomique (Phylogène, Oxiprotéomique) …
– Structure cutanée, visualisation et quantification : LC-OCT, Multiphotonique, microscopie confocale, spectroscopie Raman…